Bâtie au bord d'un promontoire surplombant la Tet, la tour médiévale de Château-Roussillon est sans doute un des exemplaires de tour à signaux le mieux conservé de notre département. De ses vingt mètres de hauteur, elle domine les jardins Saint-Jacques et la plaine de Perpignan. Elle permettait jadis de communiquer avec d'autres tours éloignées : la tour del Far (Tautavel), de Madeloc (Port-Vendres), La Massane, Batère… par l'émission de fumée ou par des feux allumés au sommet de l'édifice dans une cage servant de brasero : le farao.
Son architecture entièrement en galets maçonnés permet de situer sa construction au XIIIème siècle, date à laquelle elle devait faire partie de l'ensemble fortifié mentionné dans les textes sous le nom de Castrum Rossilione dont seuls quelques pans de murs en galets sont visibles dans le hameau actuel. La tour fut donnée à Ville de Perpignan en 1856. Elle fut inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques en 1944, ainsi que l'église romane. Il faudra attendre 1976 pour une réelle mise en valeur de l'édifice comprenant la restauration intégrale de la maçonnerie, la pose d'un escalier permettant d'accéder sur le toit en terrasse, et la démolition d'un transformateur EDF à proximité.
LES FOUILLES DU CHATEAU-ROUSSILLON
M. le conservateur du Musée archéologique de Narbonne découvre à Château-Roussillon un pied en métal de la mule d'Agrippine.
La tour et le chevet de l'église en arrière-plan d'une caricature repésentant F.P. Thiers, premier fouilleur de Ruscino.